La Poste Colbert à Marseille, une chronologie et des points de repères …

 


Installation agence havas à Marseille en 1868 pour servir le commerce en diffusant les cours des matières premières par télégraphe

L’opération fut confiée à Joseph-Henry Huot (1840-†1898), architecte de la Ville de Marseille, dont les plans et élévations furent approuvés au mois de juillet 1889 et modifiés en cours de chantier suite à la demande de l’administration des Postes de prévoir un étage supplémentaire dans l’immeuble en construction pour accueillir le service d’exploitation du téléphone, créé par la loi du 16 juillet 1889, autorisant l’État a acquérir les compagnies privées de téléphone ayant obtenu la concession des lignes. Les travaux furent achevés en 1893.

http://www.petites-balades-urbaines.com/les-projets-qui-ont-fait-marseille/les-grands-projets-du-xixeme-siecle/la-rue-de-la-republique-symbole-de-la-revolution-industrielle/

http://www.petites-balades-urbaines.com/les-projets-qui-ont-fait-marseille/les-grands-projets-du-xixeme-siecle/la-place-sadi-carnot-et-la-rue-colbert/

Pour ce faire, ils s’adressent à l’architecte Joseph Huot (1840-vers 1897/98) et au sculpteur Stanislas Clastrier (1857-1925). Les deux artistes qui collaborent alors à la poste Colbert appartiennent au mouvement félibréen : le premier est majoral du Félibrige et syndic de la Maintenance de Provence ; le second est membre de l’Escolo de la mar.

Averti du projet, le Conseil municipal délibère le 26 mai 1891 d’agrandir la fontaine de la place Neuve – quartier du poète (1er arrondissement) – pour y insérer le haut-relief commandé.

Les événements se précipitent tant et si bien que l’on décide d’inaugurer le monument le 12 août 1891, avant même l’achèvement du bronze ; le modèle en plâtre remplace l’absent pour l’occasion

https://e-monumen.net/patrimoine-monumental/monument-a-victor-gelu-marseille/

Joseph HUOT félibrige fondateur de l’Escolo

L'Escolo dei Felibre de la Mar a été fondée le 24 Janvier 1877 par 7 poètes marseillais, soucieux de faire vivre le dialecte maritime tout en suivant les pas de Frédéric MISTRAL et des Félibres dans l'œuvre de Renaissance de la langue provençale. Il se nommaient :            

Félibre par excellence, musicien, poète, il consacra sa vie au Beau, au Bon et au Vrai.

http://escolodelamar.free.fr/histoire/huot.htm; https://escolodelamar.jimdofree.com/notre-histoire/ ; https://marsyas2.blogspot.com/2014/10/j-h-huot-lou-vilagi.html

Joseph Huot (1839-1898), Naissance : Aix-en-Provence, 1839 ; Mort : Marseille, 08-01-1898 ; Note : Peintre, architecte et musicien. Note sur la construction des nouveaux abattoirs de Marseille, par M. J. Huot, ... [Texte imprimé]. Publication : Marseille : impr. de Barlatier et Barthelet, 1893. https://data.bnf.fr/10473010/joseph_huot/

Au collège de leur adolescence, chacun des peintres connaît une amitié forte avec un futur écrivain ou poète. Pour Courbet, il s’agit de Max BUCHON, pour CEZANNE d’Emile ZOLA. Chacun des peintres se lie d’amitié avec des enfants du pays, qui souvent monteront aussi à PARIS. Ils servent parfois de modèle : COURBET constitue de grandes amitiés, celle de Urbain CUÉNOT, Alphonse PROMAYET. CEZANNE tisse des liens avec Fortuné MARION, Antony VALABRÈGUE, Paul ALEXIS, Philippe SOLARI, Joseph HUOT… Plus tard il y aura Gasquet père et fils.

https://www.societe-cezanne.fr/2014/01/11/courbetcezanne-la-verite-en-peinture/

http://www.lamarseillaise.fr/marseille/societe/44941-marseille-la-poste-colbert-edifice-somptueux-charge-d-histoire-s

La Poste Colbert est un des derniers édifices particulièrement majestueux du XIXe siècle réalisé à Marseille bien qu’il ne soit pas (encore) inscrit à l’inventaire des Monuments historiques.

Sa construction de 1889 à 1891 se situe entre le Palais CARLI des Beaux-Arts (1874) et la caserne centrale des pompiers (1912).

Œuvre de l’architecte Joseph Huot, cette poste quasi palatiale fut bâtie sur l’espace laissé après la démolition à partir de 1882 d’immeubles vétustes et la percée de la rue Colbert. C’est ainsi que furent rasées l’église Saint-Martin du XIème siècle et la maison natale du dessinateur Honoré Daumier.

L’Hôtel des Postes a ouvert le 30 septembre 1891 et fut inauguré le 8 octobre par le président du conseil et quatre ministres de la IIIème République venus surtout poser la première pierre du grand égout de la ville. Son hall qui débouche sur deux ailes est le plus vaste de Marseille avec 240 mètres carrés de superficie.

Sa cour intérieure fait 1200 mètres carrés. Sa façade principale porte les médaillons des physiciens De Coulomb, Volta, Faraday et Ampère (mort à l’infirmerie du lycée Thiers), tous sculptés par Stanislas CLASTRIE. Sa grande horloge était alignée sur « l’heure du chemin de fer et de Paris », ce qui surprit nombre de Marseillais habitués au quart d’heure de retard de l’ancienne poste qui se trouvait 53, rue Grignan. La tourelle en surplomb côté rue Saint-Cannat abritait le central du premier réseau téléphonique marseillais qui comptait 440 abonnés en 1889. Il était même possible de télégraphier la nuit.

C’est dans ce bureau de poste véritable ruche de plusieurs centaines d’employés des télégraphes que fut muté le facteur arlésien Joseph ROULIN à la barbe fabuleuse rendue célèbre par son ami Vincent Van Gogh qui le peint si admirablement.

L’annonce de l’armistice du 11 novembre 1918 parvint sur le télégraphe de la Poste Colbert à 7h30, deux heures après la signature et fut ovationné par les usagers accourus qui entonnèrent la Marseillaise dans le grand hall. Le 12 avril 1930 au soir, y fut donnée une séance radiophonique publique (des lectures de poèmes d’Edmond Rostand). En août 1937, l’affaire des télégrammes au central de Colbert défraya la chronique jusqu’au plan national : des espions de Franco se faisaient remettre des télégrammes chiffrés adressés au gouvernement républicain à Valence renseignant sur les départs de navires. Elle fut le théâtre d’âpres combats à la Libération. C’est aussi à Marseille-Colbert qu’aboutissaient les appels au 12 des « demoiselles du téléphone ».

https://www.tourisme-marseille.com/fiche/ancienne-poste-colbert-place-de-lhotel-des-postes-13001-marseille/

Au-delà de l’histoire du bâtiment qui a accueilli le facteur et peintre Pierre AMBROGIANI, tout comme le facteur Joseph ROULIN qui a inspiré VAN GOGh en 1889, beaucoup d’autres à Marseille et ailleurs ont été des Postiers illustres, dévoués ou modestes. Le Bâtiment Colbert porte aujourd’hui encore l’impact de balles sur ces murs (traces des luttes de la dernière guerre).

http://www.maah3.com/-%2000%201%20journal%20N%20%20149.pdf (Avec coordonnées retraités CGT)

Sur Joseph ROULIN : http://www.philapostel.net/ppo/docs/gazette/lagazette_051.pdf

https://fr.wikipedia.org/wiki/Portrait_de_Joseph_Roulin

Ce type d'homme, VAN GOGH le jugeait ainsi que sa famille "bien français quoique cela ait (sic) l'air d'être des Russes" (T560). La photo de ROULIN, datant de quelques mois avant sa mort (1903) (7), confirme extraordinairement l'impression du peintre. ROULIN--qui avait dû reprendre du service comme auxiliaire gardien de bureau à Marseille-Colbert fait songer à Tolstoï vers la fin de sa vie, quand l'écrivain cherchait à ne plus se distinguer de ses moujiks.

Que l'on compare le portrait du "bébé ROULIN" et la photo, comment ne pas être frappé--comme je le fus lors de notre première rencontre--de la ressemblance entre Mme. Marcelle ROULIN et son portrait étant bébé. Henri PERRUCHOT rapporte que le Dr. Rey et Mlle. RAVOUX, eux aussi, accusaient, en vieillissant, de plus en plus les traits de leur visage peints par Van Gogh.

http://www.vggallery.com/misc/roulin/history_f.htm

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Ambrogiani

http://www.massalire.fr/biographie/ambrogiani_pierre_bio.htm

Porteur de dépêche à MARSEILLE-COLBERT à l'âge de treize ans, facteur à partir de 1928, dans l'administration postale jusqu'en 1950, AMBROGIANI avait exposé dès 1923 des statuettes, puis participé à la lutte des jeunes peintres prolétariens en 1936. Il prit un atelier dans le quartier de RIVE-NEUVE dès 1943, y resta trente ans, jusqu'à ce que la maladie le fauche en 1973 et le tienne plus de douze ans dans un mit de souffrance.

On lui doit un timbre-poste, Saint-Paul-de-Vence, en 1961.

Pierre AMBROGIANI (né le 16 janvier 1907 (certaines sources minoritaires donnent 1906) à AJACCIO, Corse - mort en 1985) était un peintre français, réputé pour sa palette de couleurs vives, qui vécut et travailla à MARSEILLE, où il exposait régulièrement ses œuvres, lors d'expositions très attendues par le public marseillais. Biographie Dans un premier temps, Pierre AMBROGIANI fut employé des Postes à Marseille dès l'âge de 13 ans. Il travaillait à Marseille-Colbert comme porteur de dépêches. Personnalité marseillaise incontournable, Pierre AMBROGIANI fut aussi un ami de Marcel PAGNOL et Jean GIONO. Récompenses Prix international (MENTON 1951) Peintres Témoins de leur temps (Grand Prix 1967), https://www.mapado.com/sisteron/exposition-pierre-ambrogiani-1907-1985

En 1937, il délaisse son métier de facteur pour se dévouer corps et âme à la peinture.

On a dit de lui qu'il était « Le dernier des Fauves » ...  C'est bien sûr le peintre Pierre AMBROGIANI, mort à MARSEILLE en 1985.

Mais saviez-vous qu'il était facteur à la poste de la rue Colbert, et qu'il participa au combat des Peintres Prolétariens en 1936 ?

Photos : http://marius.marseille.fr/marius/jsp/site/Portal.jsp?page=imagespatrimoine&action=resultats&sous-type=Cartes%20postales

Exemples encadrés : les 4 statues coulomb volta ampère faraday sculptés par Stanislas CLASTRIER en 1891 ; télégramme annonce armistice ; espions franco communiquaient depuis ce bâtiment ; appels du 12 ?


La tour du fond à droite

L’architecte aixois joseph huot construit à Marseille de 1889 à 1891 l’hôtel des Postes Colbert ainsi que le temple protestant. Son hôtel particulier en brique rouge lui servait d’agence. Il méritait le détour avec notamment son poulailler-pigeonnier.

https://www.tourisme-marseille.com/fiche/hotel-agence-de-l-architecte-joseph-henri-huot-marseille/

En 1880 le directeur des postes du département projette de réorganiser les services du centre-ville. Il explique dans une lettre au président de la Chambre de commerce que le ministre aimerait « aménager, au mieux construire, aux environs immédiats de la Bourse, un hôtel suffisamment vaste pour recevoir à la fois la recette principale des Postes, le bureau télégraphique central, les bureaux de la direction départementale ainsi que les logements du directeur et des receveurs ».

L’idée est donc lancée d’un grand hôtel des postes. Elle soutient les efforts jusque là distincts de la chambre, d’une part pour le télégraphe et d’autre part pour la poste, pour concentrer les services de communication autour du palais.

En mars 1881, le préfet des Bouches-du-Rhône se tourne vers la Chambre pour lui demander son avis sur l’emplacement du nouvel hôtel des postes à Marseille.

En juillet 1882, suivant les conseils des consuls, un traité est signé entre la ville et l’État pour l’a construction d’un immeuble, place de la Bourse.

On opte finalement pour la rue Colbert et un hôtel qu’on a voulu « digne du premier port commercial de France » est inauguré le 8 octobre 1991.

La Chambre dispose désormais de tous les services possibles, le central téléphonique y étant également transféré, à moins de 500 mètres de son palais.

Le résultat sobre, massif, de l’Hôtel des Postes de Marseille ne convient pas à tous, tant certains auraient souhaité qu’il enrichisse la cité d’un nouveau monument dont elle puisse s’enorgueillir.

Pourtant sa forme ne doit rien au hasard. Son architecte explique qu’il a souhaité donner à son œuvre « un caractère de simplicité en rapport avec sa destination essentiellement industrielle et administrative ». « 

 

RICHEZ : Sans fondamentalement remettre en cause ce tableau, le XIXème siècle est cependant la période phare pour le bureau de poste, qui connaît une formidable expansion sur tout le territoire, passant de mille cinq cents établissements en 1800 à dix mille sept cent quinze en 1900.

Ce septuplement montre la place désormais acquise du bureau dans le paysage communal ; il est devenu, tel le forum de la Rome antique, un lieu de passage incontournable où l’on se tient informé, l’on communique, échange, correspond et apprend, surtout depuis 1879, année depuis laquelle les Télégraphes et les Postes voisinent au sein d’un même ministère, ainsi que dans de plus en plus de bureaux mixtes.

Car il faut bien dire que le bureau de poste se fait de plus en plus polyvalent, absorbant les réformes qui ont nourri la diversité d’un service postal moderne en construction.

Les premières années de la Troisième République marquent le temps d’un changement de dimension(s) à tous égards pour le bureau de poste ; afin d’accueillir le public, manutentionner le courrier et gérer les services financiers, les recettes principales, c’est-à-dire les bureaux centralisant la gestion comptable d’un département dans les grandes villes, ont besoin de bâtiments modernes embrassant les nouveaux visages administratif et industriel de la Poste. D’abord à Lille, puis à Paris et dans de nombreuses autres cités, dans le cadre d’un programme national progressif, les grandes postes deviennent hôtels des postes structurés autour de bâtiments étagés comprenant de vastes salles généreusement éclairées par la lumière naturelle et reliées entre elles par des monte-charges et de larges escaliers.

L’éclat architectural de ces bâtiments au cœur des villes, sans être uniforme mais, au contraire, laissé à la libre inspiration des architectes, manifeste la présence de l’État-providence, conférant à la Poste l’image d’une puissante administration.

Devenue PTT par l’adjonction, en 1889, des Téléphones nationalisés aux Postes et Télégraphes, l’administration a besoin d’experts en construction pour mettre en œuvre la nouvelle politique d’implantation de la Poste, qui délaisse progressivement la prise à bail traditionnelle qui avait cours au siècle précédent.

Ces « nouveaux postiers » ont pour mission de construire, agrandir, transformer, entretenir ou procéder à la réfection des bâtiments de toute nature appartenant aux PTT, le tout dans un souci d’intégration à l’architecturale locale.

Aucun bureau de poste ne ressemble à un autre, chacun étant fidèle au style de sa région : c’est en 1934 qu’une circulaire officielle pose ce principe, immuable jusqu’à la dissolution du corps des architectes des PTT en 1973, exception faite des bâtiments dits techniques, pour lesquels les experts doivent se conformer à des contraintes fonctionnelles liées aux nécessités d’exploitation.

Car on intègre désormais le fait que la Poste n’est plus seulement synonyme de « bureau de poste ».

De nouveaux bâtiments accueillent de nouveaux services, si bien qu’entre 1946 et 1967, les PTT ont quadruplé leur capital immobilier, passant de 1 280 000 mètres carrés à 5 758 000 mètres carrés.

Les services téléphoniques sont les principaux bénéficiaires de cette croissance ; quant à la branche postale, ce sont les services financiers de la Caisse nationale d’épargne et des Chèques postaux, respectivement créés en 1881 et en 1918, nécessitant un traitement volumétrique et massif de comptes, qui réclament des bâtiments fonctionnels.

Sont alors inaugurés l’hôtel de la Caisse nationale d’épargne à Paris, rue Saint-Romain, ainsi que les six premiers centres nationaux des Comptes chèques postaux (CCP) à Paris, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Lyon, Marseille, et Nantes, installés provisoirement dans d’anciens bureaux de chèques postaux avant de migrer, dans l’entre-deux-guerres, vers des bâtiments plus adaptés comme les massifs centre de Paris-Gare Montparnasse et d’Orléans-La Source, en 1968.

Ceux-ci, composés de vastes plateaux, permettent à plusieurs centaines de postières – les femmes y sont majoritaires – d’y travailler.

L’informatisation du traitement des données, l’évolution des métiers et l’élargissement de la gamme des produits au moment de la naissance de la Banque postale en 2006 sur les cendres des services financiers de La Poste ont encore transformé ces centres en pôles financiers polyvalents, au nombre de vingt-cinq dans l’Hexagone au tout début du XIXème siècle.

Bouquin timbres : Depuis plus d’un demi-siècle, les directeurs se plaignaient de l’insuffisance des locaux et des exigences toujours croissantes du service.

Le coup de fil de la libération : https://www.ina.fr/video/AFE86003099/les-fetes-de-la-victoire-a-marseille-video.html

Une Poste bâtie sur la maison de DAUMIER : Honoré Victorien DAUMIER Né à Marseille en 1808. En 1828, Daumier réalise ses premières lithographies pour le journal "La Silhouette". En 1830, il dessine ses premières caricatures pour "La Caricature". C'est en 1832 qu'il entame sa longue collaboration avec "Le Charivari". Ce journal, fondé par PHILIPON, est spécialement dirigé contre Louis-Philippe et va jouer un rôle important dans la vie politique de l'époque. L'impudence, alliée à un art consommé du dessin, confère aux caricatures de Daumier une immédiate célébrité. Elle lui vaut aussi d'être condamné en 1832 à six mois d'emprisonnement - qu'il effectue à Sainte Pélagie - pour la publication d'une caricature, particulièrement cruelle pour le régime, représentant Louis-Philippe en Gargantua. Il a cependant fallu attendre 1835, année de l'adoption des lois sur la censure, pour que Daumier renonce à la satire politique qu'il est contraint d'abandonner pour se tourner vers la caricature de mœurs. Il y excelle (Robert Macaire, Les Gens de Justice, Les Bons Bourgeois...) sans omettre toutefois de témoigner de certains événements tragiques ou de scènes fortes se déroulant à Paris (« Rue TRANSNONAIN, 15 avril 1834 », « Le Ventre Législatif »).

La révolution de 1848 permet ultérieurement à Daumier de retrouver sa veine politique (« Le Dernier Conseil des Ministres »). Puis à partir de 1860, tout en continuant sa prolifique production de lithographies, Daumier se consacre davantage à d'autres formes d'expression artistique : le dessin, la peinture (les "Don Quichotte" par exemple), la sculpture ("Ratapoil", notamment).

https://mbaudry13.pagesperso-orange.fr/Peinture/index.htm

Les employées de la poste : http://cths.fr/_files/ed/tablemat/T_209.pdf

La ténébreuse histoire de la POSTE COLBERT : https://mediatheque-patrimoine.culture.gouv.fr/sites/mediatheque-patrimoine.culture.gouv.fr/files/index_revue_monuments_historiques.pdf

1992 n°184 Les postes Typologie architecturale Marthé-Rouquette, Estelle Marseille, la ténébreuse affaire de la poste Colbert72 à 76

1986 Avril-Mai 144 La République... à la célébration de la modernité Leclerc, Bénédicte et Coulaud, Hervé L’architecture des postes (1880-1980) 90-91

La Fédération postale dans la région marseillaise de la Libération à la scission 1944-1948 / ROCA Guy ; GUILLON Jean-Marie : https://catalogue.univ-amu.fr/cgi-bin/koha/opac-detail.pl?biblionumber=1084956

Dès 1908, quatre ASPTT voient le jour à Paris, Bordeaux, Marseille et Lyon où l’on pratique football, cyclisme et rugby : https://bhpt.org/dossiers-thematiques/le-sport-et-les-ptt/

Le quart d’heure marseillais : http://michel.lalos.free.fr/cadrans_solaires/doc_cadrans/heure_ch_de_fer/heures_chemin_de_fer.php

https://journals.openedition.org/sabix/1368

https://www.francebleu.fr/emissions/la-provence-insolite/provence/provence-insolite-le-quart-d-heure-marseillais

Dehors, du haut de ses 64 mètres, le beffroi de la gare de Lyon donnait l'heure à la capitale. Mais les Parisiens ne savaient pas que les énormes pendules avançaient de cinq minutes pour que les voyageurs ne ratent pas leur train. Luxueusement installés au 88, rue Saint-Lazare, les directeurs du PLM dictaient même leur loi au temps universel. 

https://www.lexpress.fr/informations/il-etait-une-fois-le-plm_642601.html

André-Marie AMPERE, Mathématicien, physicien, Sources :  Emmanuelle CART-TANNEUR ; Né(e) : le 20 janvier 1775 à Lyon, France ; Décédé(e) : le 10 juin 1836 à Marseille, France

Origine du nom : Nom surtout porté dans l'Isère. Curieusement ignoré des dictionnaires de Dauzat et Morlet. Il avait fait l'objet de tentatives d'explication au XIXe siècle : on y voyait soit une déformation du mot empire (occitan emperi) désignant celui qui venait de l'empire germanique, soit un surnom donné à une personne autoritaire. La première solution pourrait être la bonne, sous toute réserve.

Biographie : André-Marie Ampère, né à Lyon le 20 janvier 1775 et mort à Marseille le 10 juin 1836, est un mathématicien et physicien français. Il inventa le premier télégraphe électrique et, avec François Arago, l'électroaimant, et il énonça en 1827 la théorie de l'électromagnétisme. Son nom a été donné à l'unité internationale de courant électrique : l'ampère. Son nom est inscrit sur la Tour Eiffel.

https://www.geneastar.org/genealogie/?refcelebrite=ampere&celebrite=Andr%C3%A9-Marie-AMPERE

66 LA CONSTRUCTION MODERNE 12 NOVEMBRE 1892.

POSTES ET TÉLÉGRAPHES DE MARSEILLE. — Détail de la façade.

Le terrain, de forme irrégulière, offrait un grand développement de façades que le constructeur a su varier pour éviter la monotonie.

La tour qui sert de point de départ aux fils aériens des télégraphes et téléphones est devenue motif à décoration. L’architecture de l’ensemble est simple comme il convient à un édifice de cette nature, mais en même temps offre la somme d’ornementation que peut comporter ce genre de construction.

L’Hôtel des postes et des télégraphes récemment construit à Marseille est le plus important de ceux élevés jusqu’ici en province.

Construit par la ville, pour le compte de l’Etat, sur des terrains qu’elle possédait en bordure sur la nouvelle rue Colbert, il occupe une surface totale d’environ 4500 mètres carrés, dont 3500 couverts par les bâtiments.

Le projet dressé par Huot, architecte de la ville, prévoyait une dépense de 4,5M francs. En cours d’exécution, on a ajouté au projet un étage destiné au service télégraphique et une tour devant recevoir 2000 fils. Malgré ces augmentations, la dépense totale, d’éducation faite des rabais de l’adjudication, ne s’est élevée qu’à la somme de 4,3M francs.

En moins de deux ans, l’édifice a été parachevé, livré aux services auxquels il était destiné et à la ville de Marseille, après avoir tenu tous ses engagements envers l’Etat, peut se montrer satisfaite, car elle a tiré parti de terrains qui étaient à sa charge, mis en valeur les abords de la rue Colbert et doté la cité d’un édifice dont on appréciera de plus en plus le caractère sincère et monumental. L’architecte a très franchement accusé les divisions principales de l’ensemble, dont une portion est destinée au public et une autre aux services intérieurs, sorte de vaste usine où se font toutes les manipulations.

Le public accède à la grande salle qui lui est réservée par un porche dont les cinq arcades sont ouvertes sur une place créée ad hoc. Ce porche aux robustes piliers élevés sur sept marches, avec son plafond en caissons de pierre, supportés par des fers restés apparents, est de belle proportion et, quoique très sobres de détails, indique bien l’entrée d’un important service public.

Du porche, on pénètre dans la grande salle par deux portes avec tambour et l’on aperçoit d’un seul coup les nombreux guichets de la poste, du télégraphe et du téléphone disposés sur trois côtés de la grande salle.

Quatre piliers principaux en pierre blanche, espacés de 15 mètres environ, occupent les angles de la salle du public. Des colonnes en fonte forment entre chacun de ces piliers des points d’appui intermédiaires soutenant une galerie vitrée au premier étage et se prolongeant jusqu’à la charpente en fer du comble.

Au milieu de ce comble, s’élève une grande lanterne vitrée qui éclaire vivement l’ensemble et dans laquelle sont ménagés les châssis de ventilation.

Une boiserie en chêne limite les guichets, dont les grillages légers laissent voir les employés qu’ils séparent du public. Au-dessus des guichets, la galerie vitrée du premier étage est soutenu par un soubassement de briques vernissées d’un ton clair et chaud ; une frise en faïence, de tons plus délicats, termine les vitrages dans leur partie supérieure et les sépare du plafond incliné, très simplement décoré, qui va rejoindre la lanterne centrale.

Les tons vigoureux des fers et ceux des boiseries se détachent harmonieusement des surfaces émaillées, et tout cela restant calme d’allure, forme un ensemble vraiment décoratif.

Deux grands poêles, chauffés à la vapeur, assurent à la salle, en hiver, une température douce ; un vélum tendu au-dessus de la lanterne vitrée, permet d’intercepter les rayons gênants du soleil.

A droite et à gauche de la grande salle, derrière les guichets, sont disposés les bureaux du receveur principal des postes, la salle des abonnés, la salle d’attente des vaguemestres avec entrée sur la rue Sainte-Marthe, et le bureau télégraphique de nuit avec entrée sur la rue Colbert.

Tout le reste de l’édifice est réservé aux services intérieurs.

L’entrée des employés des postes se fait, sur la rue Saint-Cannat, par une double allée où les voitures peuvent circuler à l’aise. Par ce double porche, on arrive à la grande cour intérieure, autour de laquelle s’élèvent les bâtiments de service, véritables ateliers, largement éclairés et ventilés, où s’opèrent, au rez-de-chaussée, les innombrables manipulations des lettres et, au premier étage, les non moins nombreuses manipulations des dépêches télégraphiques.

Les sous-sols de ces bâtiments contiennent les chambres des piles électriques, les réservoirs d’air comprimé qui actionnent les tubes pneumatiques pour le transport des dépêches, les générateurs Roser au nombre de quatre pour la production de la vapeur destinée aux machines et au chauffage, et enfin deux machines à vapeur sortant des ateliers marseillais de M. STAPFER, qui assurent la compression de l’air dans les réservoirs, le fonctionnement des dynamos, etc. Ce service souterrain est, on le voit, du plus grand intérêt.

Primitivement, les deux ailes du bâtiment qui bordent au nord et au sud la cour intérieure et forment façades sur les rues Colbert et Sainte-Marthe devraient s’arrêter au-dessus du premier étage. C’est en cours d’exécution que l’Etat, s’emparant du service des téléphones, demanda à l’architecte de surélever ces deux ailes pour y aménager le service nouveau.

L’aspect de cette grande cour est très monumental, avec ses arcades de belles proportions formant les baies des deux étages inférieurs, son étage d’attique percé de croisées triples et sa puissante corniche qui lui fait un riche cadre se découpant sur le ciel.

Dans deux angles de la cour, deux cheminées d’usines, s’élançant franchement au-dessus du toit et entourées à leur base par les rotondes des lavabos, achèvent de donner à cet ensemble un caractère industriel qui n’est pas sans grandeur.

De chaque côté de l’entrée de la grande cour, les parties du bâtiment longeant la rue Saint-Cannat sont réservées aux bureaux et ateliers du matériel et aux bureaux de la direction surmontés du logement du directeur.

Le second étage de ce bâtiment est occupé par les câbles étrangers anglais et espagnol). L’entrée de ces derniers services ainsi que l’entrée particulière du directeur départemental s’ouvrent sur la rue Saint-Cannat.

C’est à l’angle en pan coupé, formé par cette dernière rue et la rue Colbert, que se trouve l’entrée des bureaux de la direction, accusée par une large porte avec balcon saillant au-dessus.

Sur cette entrée s’élève la tour des téléphones, très originale, avec sa base carrée couronnée d’une plate-forme circulaire au-dessus de laquelle s’élance une sorte de beffroi en fer forgé, puissamment ancré à la tour inférieure et dont la silhouette aérienne est d’un très pittoresque effet.

M. ILUOT — qui est un des meilleurs élèves de M. VAIULREMER — se montre religieusement respectueux des principes du maître. Il s’est volontairement imposé la franchise d’expression et la simplicité des effets décoratifs, évitant ainsi de tomber dans le banal et le convenu qui dégradent si souvent les œuvres de l’architecture moderne. Mais c’est précisément cette franchisse, cette loyauté, devrions-nous dire, qui nous intéresse et nous fait découvrir l’œuvre d'art dans la calme apparence de ce monument.

Partout on sent la volonté d’exprimer franchement au dehors ce qui se passe à l’intérieur. Dans chaque détail et sans abandon de l’effet d’ensemble — on devine l’étude serrée des formes qui découlent des moyens de construction. L’emploi judicieux des matériaux joue le rôle principal dans la décoration des surfaces. Il n’était que trop facile de dissimuler sous une enveloppe compliquée les négligences du constructeur.

Il faut féliciter très sincèrement M. ILUOT d’avoir dédaigné ces moyens médiocres, utilisés dans les bâtisses courantes et — trop souvent, hélas ! — dans des édifices pompeux.

A peine si, sur la façade principale, l’architecte a consenti à orner de sculpture les intervalles qui sont encadrés par les lignes de l’ossature. Les cinq grandes arcades qui forment porche au rez-de-chaussée et baies d’éclairage au premier étage conservent les allures de celles qui indiquent ailleurs les ouvertures éclairant les ateliers.

L’étage qui les surmonte s'indique comme habitation par la proportion réduite de ses croisées. La corniche haute est légèrement enrichie par les motifs des chéneaux, et une crête de grande dimension, en terre cuite vernissée, couronne la toiture.

Les deux extrémités de cette façade, si elles s’étaient prolongées jusqu'aux angles des rues Colbert et Sainte-Marthe, eussent formé des angles obtus que l’architecte a habilement évités en plaçant deux tours rondes, engagées, qui contiennent des escaliers et présentent aux passants des rues latérales des cadrans d'horloge encadrés de fins ornements.

Le couronnement de ces tours, en forme de dômes, a permis aussi à l’architecte de mouvementer les lignes hautes de la façade et d’obtenir des silhouettes qui la distinguent des maisons voisines, boîtes carrées de hauteur démesurée.

Les trumeaux du second étage de la façade sont ornés de panneaux présentant des emblèmes de la Poste (des cercles ailés) aux deux extrémités et encadrant les lettres R. F. qui caractérisent l’édifice public. Quatre médaillons ornent les autres trumeaux du même étage : ils représentent les portraits, vus de trois-quarts, des savants YOLTA, AMPÈRE, FARADAY et COULOMB, dont les travaux ont jeté les bases de la science télégraphique moderne.

Enfin, les appuis des grandes croisées du premier étage sont ornés des écussons des principales villes du département, se détachant sur des feuillages rappelant la végétation de leur région respective ; Marseille, au milieu, avec des branches de pin et de figuier; Aix, dont l’écusson est accompagné de branches d’olivier et d'amandier; Arles, avec son lion, des épis de blé et des feuilles de micocoulier; Tarascon, dont la tarasque symbolique s’étale sur la vigne et le mûrier, et enfin Salon brochant sur des arbres fruitiers.

Ces diverses sculptures, exécutées par MM. CLASTRIER, REY et ALIC, sont finement traitées, et l’on peut dire ici que la quantité est avantageusement remplacée parla qualité.

En résumé, le nouvel Hôtel des Postes cl des Télégraphes de Marseille est une œuvre de bon aloi. Ayant le caractère vrai de sa destination, et son auteur peut patiemment attendre qu’on s’en aperçoive.

https://archive.org/stream/laconstructionmo08unse/laconstructionmo08unse_djvu.txt

https://portaildocumentaire.citedelarchitecture.fr/pdfjs/web/viewer.html?file=/Infodoc/ged/viewPortalPublished.ashx?eid%3DIFD_FICJOINT_FRAPN02_COM_1892_46_PDF_1

https://archive.org/details/laconstructionmo08unse/page/n49/mode/2up

La construction moderne : N° 12111892 - 1892 ; Description : Date d'édition 1892 ; Numéro : 12111892 ; Numérotation : 8ème année, N° 6, 12 novembre 1892 ; Identifiant du numéro : La Construction moderne, no. 6, 1892-1893 : https://www.bmvr.marseille.fr/notice?id=p%3A%3Ausmarcdef_0002272720&queryId=N-EXPLORE-5eb58b8c-18a1-4eb1-af96-067ee8ac5321&posInSet=2

Histoire Poste : https://fr.wikipedia.org/wiki/Postes,_t%C3%A9l%C3%A9graphes_et_t%C3%A9l%C3%A9phones_(France)

Gravures : https://www.ebay.fr/itm/MARSEILLE-POSTE-COLBERT-GRAVURES-ARCHITECTURE-1895-JOSEPH-HUOT-/324050842494


Temple protestant bel air : https://www.change.org/p/aux-habitants-de-marseille-empecher-la-d%C3%A9molition-du-temple-protestant-de-la-rue-bel-air-13006-mmarseille

Enfin en 1890, le deuxième temple à Marseille est construit rue Bel-Air. Ancien temple suisse : http://provence-historique.mmsh.univ-aix.fr/Pdf/PH-1988-38-151_04.pdf

https://marsactu.fr/arrestations-de-militants-du-manba/

Archives Ville de Marseille : Cote : 63II23 - Dates : SD - 1) "Monographies de bâtiments modernes" A. RAGUENET, directeur -Asile de nuit pour les femmes indigentes à Marseille, M. GAUDENSI ALLAR, architecte (39e livraison). -Hôtel des postes de Marseille. J. HUOT, architecte (80e livraison). [1891]. -Nouvelle Caisse d'Epargne place ESTRANGIN à Marseille. M. A. TOURNAIRE, architecte. (191e numéro). -Hôtel de M. J. GORDE à Lyon ; Louis ROGNIAT, architecte [...]

https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Auguste_%C3%89mile_Vaudremer

Stanislas CLASTRIER fait son apprentissage de sculpteur à Marseille puis se rend à Paris pour suivre les cours à l'École des beaux-arts de Paris où il est l'élève de François JOUFFROY et d'André ALLAR. Il expose au Salon de 1878 à 1889 et s'établit à Marseille en 1883.

Il exécute les portraits de Camille PELLETAN (1891), Hyppolite Pépin pour la chambre de commerce de Saint-Étienne, Érasme Guichet à Châteauneuf-les-Martigues1, Augustin Fabre pour les archives communales de Marseille. Il sculpte également des frontons pour divers monuments publics ou privés. Après la Première Guerre mondiale, il sculpte de nombreux monuments aux morts : Les Pennes-Mirabeau, Peypin, Rognac, Saint-Zacharie, Vitrolles et pour les quartiers de Saint-André et Saint-Antoine à Marseille.

Travaux de restauration

Professeur à l'école des beaux-arts de Marseille entre 1904 et 1926, il réalise pour cette ville divers travaux de restauration. En 1913, il remplace par un moulage les armoiries de la ville sculptées par Pierre Puget qui étaient placées au-dessus du balcon de la façade principale de l'hôtel de ville. Ce moulage ne pourra pas être conservée et sera remplacée en 1968 par une copie réalisée par le sculpteur Mérindol2.

Il procède au démontage du plafond de la bibliothèque du couvent des prêcheurs qui se trouvait près de l'église Saint-Cannat et le reconstitue au pavillon des arts du parc Chanot. Le panneau central représente saint Dominique chassant l'hérésie avec aux angles les quatre évangélistes (saint Matthieu, saint Marc, saint Luc et saint Jean) et sur les panneaux latéraux les quatre pères de l'Église (Grégoire le Grand, saint Ambroise, saint Jérôme et saint Augustin)3.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Stanislas_Clastrier

REWALD John, Cézanne, Paris, Flammarion, 2011, 1re édition 1986, 285 pages, p. 22 :

« En attendant, il s’était inscrit à l’École spéciale et gratuite de dessin d’Aix pour l’année scolaire comprise entre novembre 1858 et août 1859 [et 1857 ?]. Il renouvela son inscription en novembre 1859 et 1860, de sorte qu’il travailla d’après les plâtres ou d’après le modèle vivant de 1858 à 1861.

À l’école de dessin, il rencontra Achille EMPERAIRE [inexact, selon Bruno Ely], Numa Coste, Jean-Baptiste CHAILLAN, Joseph Huot, Honoré Gibert (le fils du professeur de dessin et conservateur du musée) [qui succédera à son père Joseph GIBERT en 1870], Joseph VILLEVIEILLE, Auguste TRUPHÈME, Philippe SOLARI et beaucoup d’autres [par exemple Henri Pontier, Barthélémy NIOLLON].

https://www.societe-cezanne.fr/2016/06/27/1857/

Avril-septembre 1861 : premier séjour de Cézanne à Paris. Cézanne loge 39 rue d’Enfer, Paris 9e.

Séjour à Marcoussis, découverte du Louvre, de Versailles et du musée du Luxembourg : « Tu les sais, les Tartines que renferment ces admirables monuments, c’est épatant, esbroufant, renversant. Ne crois pas que je devienne parisien » (Lettre à Huot 4 juin 1861). Pour la première fois Cézanne voit au Salon des toiles de Courbet, dont Le rut du printemps (combat de cerfs).

https://www.societe-cezanne.fr/2013/10/07/biographie-de-cezanne/

Lettre de Cézanne à Zola, 14 septembre 1878 ; Rewald John, Paul Cezanne, correspondance, Paris, Grasset, 1978, 346 pages, p. 172-173. Bakker B. H. (éd.), Émile Zola, correspondance, Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal et Paris, éd. du CNRS, tome III (juin 1877 – mai 1880), 1982, p. 152.

« J’ai rencontré le nommé Huot, architecte, qui m’a fait grand éloge de ton œuvre des Rougon-Macquart entière, et m’a dit que c’était très estimé par des gens qui s’y entendent. Il m’a demandé si je te voyais ; j’ai dit : quelquefois — si tu m’écrivais, j’ai dit : dernièrement. Stupéfaction, et j’ai haussé dans son estime. Il m’a donné sa carte, avec invitation à l’aller voir. »

https://www.societe-cezanne.fr/2016/07/20/1878/

Salon de 1992 : http://salons.musee-orsay.fr/index/notice/279887

Détails sur le document. Statut : Communicable ; Disponibilité : Disponible ; Bibliothèque : Bib. Musée d'Orsay ; Localisation : En rayon ; Cote : 4 ES 2 (1892) ; Code-barres : N10223854.

Le commerce maritime en plein essor s’apprête à modifier considérablement la physionomie du centre de Marseille. Dans le cœur de la plus vieille ville de France où se mêle la vie des XX, XX, XX et des travailleurs, les affaires se font à l’étroit. Le port a besoin d’espace et le littoral de la commune est vaste. Du Vieux-Port, le transport de marchandises est déplacé dans le quartier de la Joliette. Et pour relier ce nouveau pôle à l’ancien. On exproprie, on rase, pour percer la vaste rue Impériale (rue de la République) et la rue de l’Impératrice (Rue Colbert). C’est à la croisée de ces deux voies emblématiques du renouveau de Marseille que l’Etat choisit d’implanter l’hôtel des postes. Jusque là, les postiers travaillaient depuis la rue Grignan, de l’autre côté du Vieux port.

Des emblèmes de la Poste (des cercles ailés) aux deux extrémités et encadrant les lettres R. F. qui caractérisent l’édifice public.

https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Coulomb/114899

https://fr.wikipedia.org/wiki/Coulomb

https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Alessandro_comte_Volta/149269

https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Michael_Faraday/119049

https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Andr%C3%A9_Marie_Amp%C3%A8re/105258

Archives de la poste : https://www.archivistes.org/Service-national-des-archives-de



 
TRAVAIL ET HUMAIN : https://www.lesechos.fr/1997/04/les-receveurs-des-postes-se-mettent-en-greve-811471

Le choix de ces dates fut guidé, outre les contraintes du traitement quantitatif (les échantillons devaient comprendre un nombre à peu près équivalent d’agents pour que les résultats soient comparables entre les deux classes d’âge), par l’apport des témoignages.

Pour les agents entrés aux PTT entre les deux guerres, les recrutements sont nettement liés dans les réponses au questionnaire aux séquelles de la Première Guerre mondiale — beaucoup d’orphelins entrent aux PTT —, à la crise de 1929 et à la faillite de nombreux commerces. Ils sont aussi marqués par l’arrêt temporaire des recrutements dans la fonction publique entre 1931 et 1935. Pour les agents recrutés entre 1939 et 1958, la période de la Seconde Guerre mondiale et ses suites implique, d’après les témoignages, un changement important dans les motivations pour entrer aux PTT.

À partir des années 1958-1959, les motifs d’entrée liés à la crise, à la guerre, à la pénurie de logements et aux restrictions alimentaires ne sont plus évoqués. L’administration connaît alors la fin de la phase de reclassement général des emplois de la fonction publique, avec l’adoption des derniers statuts particuliers des différents corps et la stabilisation des rémunérations. Ainsi, la détermination des classes de recrutement dans les statistiques a été guidée en partie par les réponses au questionnaire.

https://journals.openedition.org/histoiremesure/1399

Rue Colbert prend son nom le 16 décembre 1875 (cf. photo 20200204_112005).

En 1901, fut inaugurée à Paris et Marseille une poste pneumatique par tube pour accélérer les transmissions à l’intérieur de la cité.

Ces tubes à air comprimé transmirent aussi les dépêches de quelques bureaux vers le central télégraphique de la place Colbert.

L’usager connaissant le tarif déposait dans des boites ad hoc son texte nanti des vignettes d’affranchissement correspondant.

Le bar des PTT

La grève de 1947 paralyse toute la ville, du port aux usines en passant par les trains et les tramways. Mais le téléphone lui, qui est automatique, fonctionne normalement… les grévistes décident donc de se rendre dans les centraux pour couper les lignes, franchissant les barrages de police. Ces coupures donnent lieu à des arrestations le jour-même mais aussi les jours suivants, là où se trouvaient les agents.

Josette BENDINOLLI a vécu ces évènements depuis le placard à balais du bar des PTT ! Elle raconte : « Alors que nous étions en pleine discussion devant un petit noir survint un fourgon de police qui stoppa devant le bar. Rapidement des agents en descendaient formant un cordon de sécurité devant l’entrée tandis que d’autres envahissaient la salle en quelques secondes pour arrêter et tous les grévistes. Plus rapide que la police, un jeune copain télégraphique me tire avec une collègue vers le fond de la salle, nous pousse dans un réduit qui servait de placard à balais et nous y enferme. Figées au milieu des sceaux et des pelles, nous avons retenu notre souffle tout en souriant, en pensant au bon tour que nous jouions. Quand les portes du fourgon se sont refermées, nous sommes sorties de notre cachette et la salle du bar nous a paru bien vide et bien calme !

Les balais lui ont évité de gros ennuis : la trentaine de postiers arrêtés a connu la prison et souvent des conseils de discipline et des exclusions.

Le bar des PTT, le bar du Télégraphe, …

Carnet aspirant Roger AUDIBERT 7e RTA : http://mvr.asso.fr/front_office/fiche.php?idFiche=1513&TypeFiche=4

Scène de guerre à Colbert.

De la prise de Notre-Dame de la Garde à la libération du camp de la mort de VAIHINGEN, Roger AUDIBERT, Autres Temps, 1994

Le 24 août 1944

« Le lieutenant PICHAVANT m'adresse l'ordre d'avoir à soutenir par des tirs une attaque qui doit se faire par une autre compagnie du bataillon, sur la poste Colbert et l'actuel bâtiment des C.C.P. La rue Sainte-Barbe qui tombe face à la poste est obstruée vers le tiers supérieur par un éboulis important : une maison écrasée par une bombe d'avion, lors d'un bombardement de la ville par les Américains.

Accompagné de mes deux pieds-noirs, GALISA et SOLER, porteurs du bazooka et de quelques obus, je gagne le milieu des ruines et commence mon tir sur les fenêtres du bâtiment C.C.P. côté pan-coupé, qui me fait face. Des sacs à terre les protègent. Les charges creuses de mes obus projettent cette vaine carapace à l'intérieur. Soler charge l'arme après chaque coup.

Je manque deux fois les fenêtres, et l'on peut voir, à l'heure actuelle, très nettement, à hauteur du quatrième étage, les marques, non encore réparées, des deux éclatements dont je suis l'auteur. J'ose croire que Monsieur le Directeur des comptes chèques postaux ne profitera pas de cette tardive confession pour m'adresser le montant de la facture, même en petite vitesse.

La plaisanterie aurait pu durer longtemps, mais tout d'un coup, une balle bien ajustée, vint frapper comme la foudre une poutre métallique, devant mon épaule. La balle ricoche et frôle mon casque. Je m'écrase sur le côté et ripe en arrière, en retirant le tube du bazooka. Je crie à GALISA de repérer le sniper, afin qu'à la carabine... Mais l'Allemand est un vieux renard. Caché au fond d'une pièce, dans une semi-obscurité, il est indécelable. Je rampe vers la droite, jette précautionneusement un coup de jumelles dans chaque ouverture, et je ne vois rien. Je sais ce que coûtent les imprudences dans ce cas-là. Celui qui domine l'autre a toujours raison. J'ai démoli les protections de chaque fenêtre. Elles ne seront d'ailleurs pas rétablies. Je n’insiste pas. Nous nous replions par petits bonds sur la gendarmerie. La poste sera prise le lendemain. »

En réponse à votre demande, je vous informe que les deux plaques commémoratives de Colbert ont bien été transférées sur le site de St MAURONT comme vous le demandiez.

La plaque commémorative en hommage au résistant Paul CODACCIONI qui se trouvait dans les locaux du CCORRM de Marseille sera installée prochainement dans les nouveaux locaux de ce service à St MAURONT, certainement dans le couloir d'accès au plateau.

La plaque commémorative en hommage aux victimes des deux dernières guerres mondiales qui était dans le restaurant de Marseille Colbert sera installée dans le restaurant Marseille St MAURONT dès que les travaux seront terminés.

TIGANA : https://www.laprovence.com/article/sports/4284293/lasptt-marseille-toujours-jeune.html; https://marseille.asptt.com/lhistoire-de-lasptt-marseille/; http://www.lamarseillaise.fr/sports/autres-sports/61805-cent-dix-ans-et-toujours-jeune

[Le vaguemestre du Frioul hébergé à Colbert]

Mercredi 6 novembre 2019, la maison Crait & Müller organise une belle vente aux enchères de statues et de dessins de sculpteurs à l’hôtel Drouot.

Parmi les artistes figurant au catalogue, on trouve en bonne place Louis Botinelly (Digne-les-Bains, 1883 – Marseille, 1952).

En effet, l’étude disperse une partie du fonds d’atelier (lots 28 à 53) dont de nombreux plâtres, maquettes ou modèles de monuments érigés à Marseille. Avis donc aux amateurs qui souhaiteraient acquérir un morceau du patrimoine phocéen.


Lot 31 – Louis Botinelly, À nos morts, vers 1949, plâtre, 52 x 75 cm

Estimation : 150 / 200 € - vendu 500 €

Il s’agit d’une étude pour le monument aux morts des fonctionnaires des PTT des Bouches-du-Rhône élevé sous le péristyle de la Poste Colbert (rue Henri Barbusse, 2e arrondissement). Commandé en février 1949, le monument commémoratif est inauguré le 18 juin 1950.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Botinelly

https://www.francebleu.fr/emissions/la-provence-insolite/provence/la-provence-insolite-louis-botinelly

http://marseillesculptee2.blogspot.com/2019/


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